Les égarés qui se réclament de l'Islam

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LE RECIT CONCERNANT LES GENS DE TA'IF

ET CE QU'ILS SUBIRENT DE LA PART DES WAHHABITES

Extrait du livre : 'Oumara'ou l-Baladi l-Haram.

Auteur : As-Sayyid Ach-Chaykh Ahmad bin As-Sayyid Zayni Dahlan, Le moufti des chafi^iy à la sainte Mecque . (1231-1304 h * 1886-1959 c)

Maison d'édition : Ad-Darou l-Mouttahidah li n-Nachr.

Pages : 297-298 :

            [^Abdou llah] Al-Bouwayhit (un des chefs des wahhabites, espion à solde) est sorti [de Ta'if] pour leur procurer la garantie de paix de la part de ^Outhman [Al-Madayfiy] et de Salim bin Chakban et voilà qu'un tireur des gens de Ta'if, sur un minaret, lui tiré une balle qui a causé sa mort et son péril.

 

            Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaquèrent brusquement la muraille et ils ne rencontrèrent pas de résistance capable de les combattre et de les repousser. Un groupe d'habitants de Ta'if avant cela avait prit la fuite mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les tuèrent ; seul un petit nombre fut épargné.

            Lorsqu'ils entrèrent dans At-Ta'if, ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s'y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour'an et les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s'étaient réfugiés dans les maisons. Ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s'y trouvaient. Ils tuèrent l'homme dans la mosquée alors qu'il était dans l'inclination ou dans la prosternation jusqu'à l'extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout-Puissant qui détient les cieux par Sa puissance. Il ne resta des gens de Ta'if (c'est-à-dire des combattants de cette ville) qu'un groupe d'un peu plus de 20 personnes. Ils se réfugièrent dans la maison des Al-Fitniyy, ils la barricadèrent et la protégèrent des tirs de balles pour qu'elles ne les atteignent pas. Il restait aussi un autre groupe à la maison des Al-Fa^r, composé de 270 combattants ; ils les combattirent toute la journée et les occupèrent par leur résistance, et ceci continua le deuxième et troisième jour.

            Ibnou Chakban comprit qu'il ne pourrait les atteindre que par le complot et la ruse. Il leur envoya une lettre leur garantissant la paix dans laquelle il leur dit : "Vous avez la parole de Ibnou Chakban et ^Outhman" ; ils leur prêtèrent ainsi serment et dès-lors, les résistants arrêtèrent le combat. Ils firent venir à eux un groupe pour récupérer les armes et leur dirent : "Les associateurs à la divinité n'ont pas le droit de porter les armes", et là ils leur demandèrent de sortir devant leur émir. Lorsque les résistants furent placés face à lui, il ordonna qu'on les tue tous. C'est ainsi qu'ils furent martyrs. L'endroit où ils furent tués s'appelle "Douqaqou l-lawz". Il y avait aussi un groupe de résistants dispersés dans le quartier dit des ^Iça, composé d'environ 50 combattants ; ils étaient derrière des barricades et tiraient dans leur direction, là aussi les wahhabites réussirent à les faire sortir par des garanties de paix, de sauvegarde des âmes, de liberté etc... mais ils les conduirent jusqu'à la vallée "wajj" et les y laissèrent dans le froid et la neige, complètement nus jusqu'à ce qu'ils leur donnent quelques pièces de tissus usées. Ils rassemblèrent dans cet état les hommes et les femmes, et ainsi les femmes pudiques habituées aux chambres protégées se trouvèrent dans une situation pitoyable. Treize jours plus tard ils leur donnèrent l'assurance qu'ils pourraient revenir en ville, et c'est seulement là que les wahhabites commencèrent à distribuer aux pauvres de petites poignées d'orge de façon humiliantes.

            Chaque jour, les bédouins entraient dans la ville de Ta'if et s'accapparaient des biens. Ils pillaient l'or et l'argent, les biens commerciaux, les biens mobiliers, etc. Ils se jetaient sur les richesses comme les papillons autour du feu, et les biens dans leur campement étaient devenus comme des montagnes. Ils prirent tout sauf les livres qu'ils éparpillèrent sur les places publiques, les rues et les marchés où le vent les faisait voler. Parmi ces livres, il y avait des exemplaires du Qour'an, des exemplaires de parties du Qour'an en plusieurs milliers, des exemplaires de Al-Boukhariy, de Mouslim et d'autres livres de hadith, de fiqh, de grammaire et d'autres sciences religieuses. Les livres restèrent ainsi dans les rues pendant des jours où ils les piétinèrent sans que personne ne put en retirer un seul papier.

            Un de leurs démons leur apprit que la plus précieuse des richesses des habitants de Ta'if était enterrée sous les maisons. Ainsi ils essayèrent de la trouver en creusant sous une cave, et ils y trouvèrent des biens d'une valeur considérable ; ceci les encouraga à creuser partout et c'est ce qu'ils firent sous toutes les maisons. Ils les démolirent de haut en bas, et ils allèrent même jusqu'à creuser dans les toillettes et les égouts.

            Voilà comment cette région qui avait été remplie de joie a été complètement détruite. Ce grand malheur se produisit durant le mois de Dhou l-Qa^dah 1217.

(Fin de l'extrait du livre : 'Oumara'ou l-Baladi l-Haram.)